Compétition de boeufs tirants, une tradition de la Fête patronale du Gosier

Plus qu’une compétition, une véritable passion vécue par les fanatiques de bœufs tirants… Samedi 21 août, s’est déroulée, comme à l’accoutumée pendant la Fête Patronale du Gosier, la compétition des bœufs tirants, sur le terrain Mermoz à Saint-Félix.

Dès 8h00, le « village » était déjà installé. Un véritable village organisé, répondant à un état d’esprit très singulier : Le tracé du parcours, les zones de sécurité, les stands de boissons et de restauration, les espaces ombragés permettant aux héros du jour d’attendre patiemment leur tour, les zones de préparation des attelages …
« La compétition des bœufs tirants tient son origine de l’arrêt du transport de la canne par ces animaux robustes élevés pour l’attelage », indique Monsieur NOYON, du club Les Solides de Morne-à-l’Eau. « … donc afin de garder cette tradition et surtout pour transmettre cela aux enfants, la compétition a été créée ».
Ce samedi, pas moins de 42 attelages concourraient, ce qui veut dire que les sous-bois de Saint Félix comptaient 84 bêtes robustes et imposantes provenant des clubs de Basse-Terre, de Grande-Terre mais également de Marie-Galante.

La compétition distingue 3 catégories.

– catégorie A ou dite supérieure : animaux de 9 à 11 ans devant tracter une charge de près de 2 t

– catégorie B : animaux de 6 à 8 ans devant tracter une charge de plus de 1,7 t

– catégorie C : animaux de 4 à 5 ans devant tracter une charge de plus de 1,5 t

Sur le parcours de 119 m qu’ils doivent parcourir en moins de 6 minutes, on comptait 22 attelages de catégorie C, 9 attelages de catégorie B et 11 attelages de catégorie A.
La race la plus robuste et qui résiste le mieux est la race croisée créole. Un taureau Limousin ou Charolais pur peut souffrir des tiques, de la chaleur, de l’humidité car il n’est pas dans son climat. La race croisée créole bien plus vigoureuse est celle que l’on retrouve le plus souvent dans la catégorie supérieure, reconnaissable grâce à sa bosse.