Chers concitoyens du Gosier,

Nous, membres de la majorité municipale, “Au service de la population du Gosier”, avons décidé de nous exprimer aujourd’hui afin, tout d’abord, de réaffirmer notre plein soutien au Maire, Cédric Cornet, mais aussi pour faire entendre clairement notre positionnement dans ce conflit qui n’a que trop duré.

Nous regrettons qu’une minorité d’agents publics mette en péril ce que notre équipe commençait à co-construire, dans le cadre d’un dialogue pourtant lancé dès notre arrivée aux affaires. Nous dénonçons également les dérives de certains — dans les mots mais aussi et surtout dans les actes commis. Il semble que certains agents aient oublié leurs devoirs pour ne penser qu’à ce qu’ils estiment être leurs droits. Nous pouvons trouver ensemble les solutions pour répondre aux attentes exprimées mais dans le dialogue et le respect mutuel.
Depuis le début du mouvement de grève déclenché par l’UTC-UGTG le 2 mars dernier, le Maire a régulièrement proposé des séances de négociations spécifiques au Gosier. Quand enfin, des rencontres ont pu se tenir, il nous a été dit qu’il ne s’agissait pas de négociations, mais d’informations.
De plus, le Maire a souhaité faire des concessions concernant le premier point relatif à la mise à jour des carrières et des augmentations de quotas horaires des agents proches de la retraite. Ce n’est pas parce que la ville aurait été en tort ou prise à la gorge, mais parce que notre intérêt bien compris, en tant que Conseillers municipaux, est d’assurer le bien-être des agents et des conditions de travail optimales pour un service public de qualité. Pour rappel, le service public, c’est avant tout l’engagement de servir le public, et non pas de le priver de l’essentiel, alors que nous vivons une période de crise sanitaire sans précédent. Face aux refus purs et simples de négocier, nous nous interrogeons : sont-ils conscients de l’impact d’un tel mouvement sur le quotidien des gosiériens ? Sont-ils parents ? Ont-ils des parents âgés, des proches en difficulté ? Car en bloquant quasi intégralement les services municipaux, ce n’est pas seulement sur nous qu’ils font pression. C’est sur les 2 700 écoliers et leurs parents, qui rencontrent par ricochet des difficultés professionnelles croissantes, sur les personnes âgées, isolées, fragiles, accompagnées par le CCAS, les maraîchers, qui ne peuvent plus exposer au marché agricole, faute de pouvoir assurer la propreté et l’hygiène du site…

L’UTC-UGTG, empêtré dans une stratégie départementale, n’a laissé d’autre choix à notre équipe que de saisir le tribunal en référé, qui a ordonné, le 23 mars 2021, de cesser les blocages. La majorité municipale, réunie par son Maire pour en débattre, a demandé l’application de cette décision de justice légitime afin de faire cesser cette situation anxiogène et de restaurer le service public.

Chers administrés, vous avez été fort patients et contraints de vous adapter à des dispositions changeant continuellement du fait de cette désorganisation voulue. Alors que vous êtes privés de tout service public municipal depuis deux mois, certains grévistes ont l’indécence de simuler la surprise lorsqu’ils se voient notifier des retenues sur salaire pour service non fait. Pire, leurs leaders vont même jusqu’à menacer le maire, suite à l’intervention des forces de l’ordre, du fait de l’obstruction de la voie publique.

Par ailleurs, soyons très clairs concernant le sujet des retenues sur salaire : elles sont réglementaires. Les grévistes qui se lancent dans une telle action le savent parfaitement : pas de service, pas de rémunération ! Trop, c’est trop ! Faire autrement serait une injustice pour tous les administrés actuellement privés de leurs droits et pour les agents non grévistes. Nous avons fait le choix d’attendre pour appliquer les retenues. Celles-ci sont intervenues deux mois après le début du blocage, après concertation de la majorité et suite au constat de l’absence de volonté réelle d’aboutir. De plus, conformément à la réglementation, ces retenues sont étalées dans le temps, de façon à ce que les agents concernés ne soient pas totalement privés de ressources.

Nous exigeons par ailleurs la tenue de réelles négociations, avec l’engagement du syndicat de poursuivre dans l’objectif de rouvrir les services municipaux. Il n’est pas question que vous soyez tributaires d’une stratégie départementale qui dessert Le Gosier et qui affecte aussi les agents que l’UTC-UGTG prétend défendre.

Personne ne sortira grandi de ce conflit si l’on ne renoue pas rapidement le dialogue. Si nous entendons les attentes et espoirs que beaucoup des grévistes d’aujourd’hui ont porté sur notre majorité, nous leur rappelons que nous nous sommes engagés à améliorer les choses, toujours dans le respect de la réglementation. C’est ce que nous ferons, mais progressivement, en maîtrisant l’impact sur les finances de la ville et surtout en tenant compte de l’engagement de chacun à participer à un service public performant et de qualité.

Nous, majorité municipale, sommes disposés à reprendre les négociations et surtout à mettre un terme à ce mouvement social dont nous paierons les conséquences tôt ou tard — chacun à notre niveau. C’est pourquoi nous réitérons la demande formulée dès le début de libérer les accès aux bâtiments publics et de laisser travailler ceux qui le souhaitent. Cela constituerait un gage de bonne volonté que la population appréciera et qui permettra de traiter d’autant plus sereinement les questions que nous avons à aborder pour rebâtir l’administration communale.

Enfin, nous posons clairement le cadre de ces négociations que nous appelons encore de nos vœux : elles doivent avoir pour objet d’aboutir à la signature d’un protocole de suspension de conflit dès la signature du premier point et nous attendons un engagement formel de la part de l’UTC-UGTG à ce sujet. Nous n’accepterons en aucun cas une rencontre purement informative, qui serait une insulte pour vous, population, privée depuis trop longtemps de service public.

La majorité municipale
“Au service de la Population du Gosier”

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