La semaine bleue est la semaine nationale des retraités et personnes âgées. Elle s’est déroulée du 8 au 13 octobre 2018. Au Gosier, le Centre Communal d’Action Sociale a proposé un programme d’animation bien chargé.

Une semaine pour mettre à l’honneur ceux et celles qui constituent les piliers et la mémoire des traditions. Cette année, la semaine bleue avait pour thème : « pour une société respectueuse de la planète : ensemble agissons ». L’initiative vise à sensibiliser les personnes âgées aux problématiques qu’elles rencontrent au quotidien et de les inviter à se sentir concernées par le devenir de la planète. Bien évidemment, les seniors ont mis leur talent au service du développement durable. En ouverture de cet évènement, des objets recyclés ont été exposés dans le hall du pôle administratif du Gosier, tels que sacs cabas faits main, poupées, marmite et paniers en papier journal ou encore des costumes réalisés lors de l’atelier « Mod san jeté » lors du 1er semestre 2018.

Divers ateliers sont venus ponctuer cette semaine dédiée aux ainés. Avec en temps fort : le village sport et santé qui se tenait à la salle Léopold Hélène de la mairie. Des stands offraient des informations sur le bien vieillir et l’autonomie. Au stand de la sécurité sociale, des conseillères dispensent des renseignements sur les accès aux soins et sur la retraite. Avec un constat : « les gens ne se soignent pas, par méconnaissance. Ils ne savent pas les aides qu’ils peuvent avoir. Beaucoup n’ont pas de mutuelle » , regrette une conseillère.
Mais certains prennent soin de leur corps grâce à l’éducation physique adaptée aux personnes âgées. « Nous, on fait du sport avec des bouteilles remplies de sable pour se tonifier » , indique une retraitée. Le sport est indispensable même chez les séniors. « Cela permet de garder l’équilibre et de prévenir les chutes, rappelle Sabrine Gatibelza, conseillère référente territoriale du comité départemental de l’éducation physique et gymnique volontaire. Le renforcement musculaire par exemple, on peut en faire en mettant son pyjama. »

Autre stand et autres objets du quotidien, le téléphone. Comment s’en servir ? Un bouton rouge et un vert pour la nouvelle génération c’est simple. Mais pour une personne âgée, décrocher ou mettre en veille son téléphone, c’est une autre histoire. Emile Annette a 77 ans et a un tout nouveau portable. « Je ne sais pas trop l’utiliser. Mais grâce à l’aide qu’on m’a donné, je vais retenir des choses. C’est important de savoir s’en servir, car on a des parents, des enfants à Paris et avec le téléphone on peut communiquer entre nous. »

Plus loin dans la salle, un atelier affiche un vif succès : l’atelier « bien vieillir ». L’application Dynseo sur tablette offre différents jeux, simples. Des combinaisons de couleurs à retrouver, des proverbes en créole à compléter ou des puzzles avec des paysages locaux. Car l’application a été tropicalisée. « Ce jeu ludique permet de travailler la mémoire, la concentration, l’agilité mentale, et l’attention des personnes âgées. Beaucoup n’ont jamais touché de tablette, c’est la première fois », explique Christelle Norbert, chargée de mission mutualité française. Après tous ces efforts, les participants ont pu se détendre grâce au tai-chi.

Durant la semaine, certains d’entre eux ont également profité d’une petite remise à niveau de la conduite, pour ne pas oublier les bons gestes en voiture. Après une formation théorique, ils se sont mis derrière le volant avec un moniteur auto école pour une balade de plus d’une heure.

La manifestation s’est clôturée par un déjeuner dansant à l’espace Royal Riviera, à Poucet. « Un moment incontournable de convivialité et de partage » , a déclaré Michelle Couppé de K Martin, vice-présidente du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS). Le déjeuner avait pour parrain Jessy Negrit, athlète et éducateur sportif, et comme marraine Rose-Aimée Sarabus, ex vice-présidente du CCAS, qui a été à cette occasion honorée pour son implication et son engagement en faveur des habitants de la ville du Gosier. « Cette semaine est un moment fort où nous mettons en avant les difficultés des ainés, mais aussi notre contribution à la vie économique, sociale et culturelle de la communauté », a dit Rose-Aimée Sarabus. Ce temps fort permet donc de « continuer à tisser les liens qui permettent à la société de rester soudée. » Michelle Couppé de K Martin a poursuivi : « Il s’agit d’être en phase avec notre passé, notre patrimoine, notre culture. C’est en cela que les aînés représentent le lien avec la nouvelle génération, pour construire ensemble une planète offrant une qualité de vie et un environnement propice au bien être de chacun. »
La semaine bleue est en effet un temps fort pour mettre en liens les générations et valoriser les rencontres.