Dans le cadre du projet d’aménagement de Grand-Baie, le mercredi 3 octobre des élus de la ville, des conseillers de quartiers et des partenaires institutionnels ont fait le tour du quartier en compagnie des riverains pour réaliser un diagnostic en marchant.

« Il va falloir prendre l’habitude de nous voir », indique aux habitants de Grand-Baie, José Séverien, 1er adjoint au maire. Ils participent à une déambulation chez eux, dans leur environnement quotidien aux côtés des élus de la mairie de la ville du Gosier, ainsi que leurs partenaires tel que la DEAL, l’ADEME ou encore Green Affair, la société missionnée par la ville.
Le principe du diagnostic en marchant est simple. Les habitants sont conviés à une balade de près de 2 heures dans leur quartier et doivent indiquer tous les points positifs et négatifs de leur environnement à un rapporteur. Les premières remarques concernent l’évacuation des eaux pluviales, mal entretenues ou pas aux normes. L’eau stagne sur la route, car le terrain s’affaisse. « C’est le plus grand problème de Grand-Baie », souligne un habitant. En fait, « les regards sont au niveau de la mer, explique Esnard Negrit, directeur des infrastructures de la ville. La zone s’affaisse donc il n’y a pas d’écoulement gravitaire. »

L’ancien terrain de football devenu enrochement est également passé en revue, tout comme les maisons situées en bord de mer, construites sur une digue qui a été comblée. L’accès au fort Fleur d’épée, bloqué par un riverain, est aussi montré du doigt. Cette balade n’a donc rien de touristique. L’objectif est de se déplacer sur l’espace, de faire un état des lieux et de noter les améliorations à réaliser. « C’est une co-production de plusieurs partenaires sur ce diagnostic, afin d’aboutir à un cheminement pour que ça avance », déclare José Séverien.

Depuis le début d’année, un comité de pilotage se réunit une fois par mois au Gosier. Pour Ruddy Tessier, secrétaire général du Kolektif Gwadloup an Mouvman, ce diagnostic est le fruit du travail en CoPil. « Quand on se met tous ensemble, on peut avancer ». Quant à la méthode de ce projet concerté, elle est appréciée par les habitants pour son aspect participatif. « Enfin, on nous demande notre avis. Je suis très satisfait que maintenant on nous associe, se réjouit Christian Plumket. C’est un super projet et on s’est battu pour ça ». « C’est bien de faire ça car il faut arranger Grand-Baie, poursuit Emmanuel Fred Accipe. Cela fait 59 ans que j’habite là et ça a bien changé. »

Cette démarche d’aménagement et d’urbanisme durable est portée par la Ville, accompagnée de ses partenaires l’Ademe et le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement (CAUE) ainsi qu’un assistant à maîtrise d’ouvrage (AMO), la société Green Affair. « C’est une approche favorable sociétale que les pouvoirs publics portent depuis 2013. Cette démarche favorise l’obtention de labels et de normes écologiques (HQE, ISO 14001, Eco quartier…) », explique Axel Grava, animateur du réseau d’urbanisme durable en Guadeloupe au CAUE.

Toutes les observations des riverains ont été notées. Elles serviront à ajuster les projets et à apporter des réponses efficaces aux Grand-baisiens. « Nous allons organiser d’autres actions de concertation », a indiqué Charlotte Modiano, directrice d’agence de Green Affair, animateur du diagnostic. « Nous allons également proposer une priorisation des enjeux ». Prochain rendez-vous de tous ces acteurs dans la 1e quinzaine de novembre.


Pour toute question concernant le projet, les habitants peuvent se rapprocher de la Direction de l’Urbanisme et de l’Aménagement (DAU) de la ville du Gosier :

Contact téléphonique de la DAU : 0590 85 28 80

Réception pour ce dossier sur rendez-vous aux horaires d’ouverture du service :
Mardi, jeudi de 8h à 12h
Mercredi, Vendredi de 8h à 12h