Une matinée de sensibilisation contre les violences faites aux femmes, s’est tenue le mercredi 27 novembre 2019, à salle Léopold Hélène de la mairie du Gosier, où ont été proposés débat et projections.

Les violences faites aux femmes sont une réalité quotidienne et elles sont malheureusement nombreuses : violences conjugales, violence au travail, agressions sexuelles, viols...
L’Observatoire féminin, la fédération FORCES, en partenariat avec le Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD) du Gosier ont organisé cette matinée d’échanges et d’information à destination du grand public et des professionnels en présence d’un psychologue, d’une assistante sociale et du chef de service de l’unité médico-judiciaire du CHU. L’objectif était de mieux appréhender cette thématique et de mieux réagir à travers des échanges.

Le film d’Abel Bichara, intitulé “Brisons le silence”, réalisé après le décès de 6 femmes par leur conjoint, a été diffusé. Il met en avant les mécanismes et les dispositifs de lutte contre ces violences. Il y décortique l’engrenage et le mécanisme des violences conjugales. “Le film montre les 4 étapes du cycle de violence : la montée en tension, le passage à l’acte, l’inversion des rôles et la lune de miel. Ce cycle peut se reproduire toute une vie parce que la femme n’a rencontré personne pour lui expliquer ce schéma , explique Chantal Luissint, chef de projet de l’Observatoire féminin. Toutes les femmes peuvent être victimes de violence de tous les milieux, tous les âges c’est en ce sens que nous faisons cette rencontre”, ajoute t-elle.

Cet événement a réuni de nombreux organismes et associations formant un réseau apportant écoute, prise en charge et accompagnement. Seul bémol, le manque de victimes présentes. “On attendait du grand public mais c’est difficile de mobiliser sur la question” , déplore Chantal Luissint.

Aujourd’hui, de nombreuses femmes se signalent selon l’Observatoire féminin. Un chiffre en augmentation non pas parce qu’il y a plus de violences, mais parce qu’il y a plus de femmes qui osent porter plainte en Guadeloupe.