À l’origine, il y a la volonté commune de perpétuer la tradition créole, de la faire vivre, vibrer et briller, afin qu’elle ne sombre pas dans l’oubli. Il a pour cela fallu mener des combats contre les idéologies de l’époque, qui interdisaient le Gwoka par exemple, et mettaient principalement à l’honneur la culture coloniale.
En tant qu’institutrice, puis professeure d’Éducation Physique et ensuite conseillère pédagogique, Jacqueline a milité pour introduire les danses traditionnelles dans les écoles de toutes les communes de la Guadeloupe, jusqu’au rectorat. Le public étant réceptif, le mouvement a rapidement pris de l’ampleur, elle a ainsi créé son atelier de danse, dispensé dans plusieurs lieux, y compris à la maison des jeunes du Gosier.
C’est par ce biais que son chemin a croisé celui d’Yves THÔLE, fabricant de Ka, tonnelier, reconnu Maître d’Art par le Ministère de la Culture. À l’époque, il avait en tant que “tambouyé” créé sa propre méthode pour instruire le Ka.
Ensemble, ils ont initié la première école de danse traditionnelle de la Guadeloupe et le premier centre de formation, L’AKADEMIDUKA qui existe depuis maintenant plus de trente ans et se produit même à l’international.
La maison Aka Jaklyn, est le témoin de ce ce lyannaj, où les meubles, les instruments, les costumes, etc. témoignent d’un patrimoine historique riche de culture et de tradition.
Pour Jacqueline et Yves, cette vente est l’aboutissement de leur détermination à faire briller la culture locale “La Région Guadeloupe a concrétisé ce qui était un rêve pour Yves et moi, que cette maison devienne la propriété de la Guadeloupe, elle en fera un centre régional de danse et de musique traditionnelle”.