Quotidien "Au service de la population" - n° 62

C’est l’aventure d’un Gosiérien, Mathieu Sylvestre, parti du Lycée d’Hôtellerie et de Tourisme du Gosier. Après l’obtention de son diplôme, il s’est installé à Paris, où il a travaillé au sein de restaurants étoilés et de grands hôtels. “Je faisais goûter à mes chefs le bokits et ils appréciaient”. Petit à petit, l’idée de développer et faire rayonner sa culture à travers ce produit emblématique s’est imposée à cet amoureux de la Guadeloupe.
Il a donc multiplié les expériences, jusqu’à maîtriser son produit, avant d’ouvrir son commerce en 2015 dans le 19ème arrondissement de Paris.
“C’est un message que je souhaite faire passer à la jeunesse : si on n’avait pas fait les petits marchés, peut-être qu’aujourd’hui la boutique ne fonctionnerait pas aussi bien. Et c’est aussi grâce à cette expérience que nous nous sommes fait connaître. Aujourd’hui, des gens viennent de toute l’Ile-de-France et même au-delà.”

Ce qui fait la force de Banm Bokit ? “Nous avons développé trois variétés de pain : classique, green (épinards) et red (betterave, tomate, poivron, piment végétarien). On retrouve tous les bokits classiques chez nous (poulet, morue, jambon-fromage, complet) et nous avons créé de nouveaux parfums : saumon fumé, gambas, pour élargir notre public”, le tout accompagné de frites de patates douces.
Quant à la qualité nutritionnelle, Mathieu Sylvestre a mis un point d’honneur à concevoir un process permettant de produire des bokits qui ne sont pas gras. Enfin, toutes les sauces sont faites maison. Et pour cause : “Nous essayons de mettre la cuisine antillaise sur le toit du monde”, a-t-il confié au Président de la CARL et Maire du Gosier.
En déplacement en région parisienne, ce dernier a tenu à mettre en lumière ce gosiérien talentueux pour l’encourager dans son projet.