Modérée par une jeune guadeloupéenne diplômée de Sciences Po et future étudiante en Master à HEC, Sandrine PHÉMIUS, la table ronde a réuni des intervenants d’horizons divers aux parcours inspirants. Parmi eux, Evelyne SAHA, directrice de la bibliothèque départementale, Chantal PETIT LE BRUN des Éditions PLB, Manick SIAR TITECA, fondatrice de Une voix une histoire, Amandine VÉLIN, autrice de littérature de jeunesse, conteuse et enseignante spécialisée et Steve NUISSIER, chargé du projet Micro-folie et fondateur du festival "1ères rencontres autour du Piano". Ils ont tour à tour partagé leur expérience et la manière d’avoir intégré le numérique dans leur domaine d’activité. Le numérique a, pour la plupart des expériences exposées, permis de dépasser des limites.
Quel que soit le domaine, on peut constater que le numérique est mis au service des pratiques culturelles et littéraires en offrant plus de possibilités. La médiathèque numérique de Guadeloupe offre un panel extrêmement large de ressources documentaires. L’avènement du numérique pour un éditeur est un gain de temps énorme et un meilleur contrôle de son budget. En effet, dans les décennies passées, il était obligatoire de se déplacer chez les imprimeurs en hexagone pour valider des tirages de livres brochés. Aujourd’hui le numérique permet de procéder à tous les contrôle sur place ici en Guadeloupe même à 8 000 km.
Le numérique en littérature est aussi un moyen formidable de renforcer l’accessibilité des apprentissages. Lire une livre peut s’avérer difficile pour une personne empêchée, soit en raison d’une cécité, ou d’un handicap moteur. Le livre audio est une solution alternative qu’il convient de normaliser. Il recrée un contexte et permet au "lecteur" de s’évader comme s’il avait un livre en main.
Le numérique facilite également le rapport entre l’auteur et son lectorat, il renforce leur proximité. Ainsi l’auteur sera plus enclin à écouter ses lecteurs et jusqu’à modifier son propre exercice d’écriture.
Loin d’être en confrontation, le livre et le numérique sont complémentaires et offrent de nouvelles perspectives pour la lecture et l’accès à la culture. Comme l’ont souligné les intervenants, il est essentiel de toucher les jeunes, de plus en plus attirés par le digital, et de leur montrer que le livre peut aussi se vivre et se partager grâce au numérique.
Cette conférence de haute facture a permis de mettre en lumière les liens étroits qui unissent le livre et le numérique, et d’encourager leur complémentarité. Alors, n’hésitez plus : lisez des livres, qu’ils soient en papier ou en version numérique, c’est bénéfique pour le cerveau et pour s’ouvrir au monde !
