Dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes qui se tient chaque année le 8 mars, la Ville du Gosier propose un moment de réflexion autour du thème Femmes, famille et transmission. L’occasion d’échanger sur des sujets actuels, de faire émerger le génie créatif de chaque femme et de découvrir différents témoignages et parcours de femmes inspirantes.
Le programme de cet événement est disponible : https://bit.ly/3DeqWsx

Au cours de la semaine du 3 mars 2025, vous découvrirez le parcours de 5 femmes au parcours d’exception qui contribuent ardemment à la culture, au patrimoine et à l’identité de notre commune du Gosier. Elles participeront à la table-ronde prévue dans le cadre de l’événement, le samedi 8 mars de 14h à 16h à la salle Léopold Hélène, mairie du Gosier.

  • Adrienne ETENNE,
  • Sylvianne MAGLOIRE,
  • Yvane MONFORT,
  • Camélia BAUSIVOIR-GARCIA,
  • Marie LOUISON

Adrienne dite Rosa, une femme de combat et de transmission
Le 12 février 1958, à Gosier, naît une femme de cœur, Adrienne, surnommée Rosa, épouse Etenne. Femme de conviction et de combat, Rosa incarne un engagement sans faille en faveur de la solidarité, de l’entraide et de la transmission. Issue d’une fratrie de douze enfants, elle conjugue avec détermination sa vie de mère d’une petite fille et son engagement associatif.

Une femme au service de sa communauté
Dans les années 70, son parcours associatif prend son envol. Vice-présidente de l’Office Municipal de la Culture, de la Communication et des Sports (OMCCS) du Gosier, elle consacre son énergie à enrichir la vie culturelle et sportive de sa communauté. Son dévouement l’a conduite à présider l’Union des associations du Gosier de 1990 à 2018, puis à diriger l’association BANK’S, qu’elle guide encore aujourd’hui avec passion.

Un engagement historique et culturel
Militante engagée, elle participe à la Reconstitution de vente de l’esclavage, film présenté au Parlement en 1998 pour faire reconnaître ce crime contre l’humanité. Son attachement profond à son territoire se manifeste à travers son engagement dans des initiatives telles que la traditionnelle messe des marins-pêcheurs, l’organisation de l’exposition Fanm Doubout’ Gosier et la création du marché nocturne du vendredi.

Une femme qui ne plie pas face aux épreuves
Face aux épreuves, Rosa ne plie pas. "Je relevais tous les défis, même seule." À ses consœurs, elle adresse un message empreint de sagesse : “Je conseillerais aux femmes d’aujourd’hui et de demain d’être plus combatives, responsables et organisées dans leurs vies.”


Sylviane, une femme de passion et de transmission
Née le 31 décembre dans les années 60, ce jour festif de fin d’année, où tout un chacun est pressé de clôturer ce dernier jour du calendrier et surtout très occupé d’accueillir l’année nouvelle qui pointe son nez, tandis que la fête bat son plein dans ce hameau de mare gaillard qui se situe dans cette belle commune du Gosier baptisé le Berceau du tourisme très belle commune possédant plusieurs îlets dont l’îlet du gosier dominé par son phare face à l’hôtel de ville elle voit le jour Sylviane.

Un héritage musical vibrant
Fille du maître ka Napoléon Magloire, elle grandit bercée par un héritage musical vibrant, où chaque note résonne avec la passion d’un père qui maîtrise le Gwoka, le Bèlè et la Biguine.
Lors des lakoulé, des koudmen Dolmen et des konvwa, elle s’imprègne du tambour et du chant, compagnons indéfectibles de son enfance. Soley’e Ka ne cesse jamais de chanter. Invitée sur de nombreuses scènes, elle partage son amour du gospel, de la biguine et du gwoka, styles qui façonnent son identité artistique.

Une voix qui marque son temps
Elle enregistre deux albums mêlant gwoka et biguine, où résonnent Koko Konsa et Pa Boukilé Mwen, devenus emblématiques. Sa voix accompagne aussi de grandes figures du gwoka comme Anzala, Ady Gatou et Brane.

Un hommage au père, un combat pour la musique
À travers son art, elle porte haut l’héritage du ka, cet amour transmis par son père. Elle se plaît à penser : "Si mon père me voit, il doit sûrement dire : Gadé fi an mwen, ti bwèn."

Une femme qui ne plie pas face aux épreuves
Mais être femme dans un monde d’hommes, c’est se battre. Les embûches existent, mais l’art est plus fort. Aux futures artistes, Soley’e Ka dit : "Croyez en vous, persévérez dans vos rêves. La vie est belle… croyons en nos rêves."


Yvane, une artiste de l’excellence
Dans le grand livre de la vie, Yvane Monfort écrit chaque page avec une plume trempée dans la passion et l’audace. Après avoir été gérante du salon Massena à Pointe-à-Pitre de 1981 à 1992, son voyage se poursuit en 1984 sous le soleil éclatant d’Acapulco, où elle participe à son premier concours international de coiffure. Là, entourée d’âmes partageant la même flamme, elle ressent l’appel irrésistible de l’excellence et de la créativité.

L’ambition au service du beau
Portant fièrement les couleurs de la France au sein de l’équipe nationale de coiffure, Yvane n’oublie jamais ses racines guadeloupéennes. Chaque coup de ciseau est une ode à son île, chaque coiffure une mélodie célébrant sa culture.

Une famille, un roc
Derrière cette artiste dévouée se tient une famille solide comme le roc. Son époux, véritable pilier, assume avec amour les responsabilités familiales lors de ses voyages, permettant à Yvane de poursuivre ses rêves sans entraves. Ensemble, ils tissent une toile où amour et ambition s’entrelacent, offrant à leurs enfants un modèle d’équilibre et de détermination.
Installée à Saint-Félix, Yvane crée un havre de paix où sa famille s’épanouit. Elle démontre que l’on peut être à la fois une mère présente et une professionnelle accomplie. Son parcours illustre que les rêves, lorsqu’ils sont nourris par la passion et soutenus par l’amour, peuvent devenir réalité.

Un message pour les femmes
À toutes les femmes, Yvane adresse un message : “Osez rêver grand, ne laissez pas la peur de l’échec freiner votre élan. Souvenez-vous que l’amour est le fil d’or qui tisse les liens familiaux, le socle sur lequel se bâtissent les plus belles réussites”.


Femme de passion et d’héritage
Camélia puise très tôt dans l’éducation une clé d’émancipation. Éducation reçue, en tant qu’orpheline, Camélia GARCIA-BAUSIVOIR a été accueillie par sa tante, Nelphise MARIE des Abymes, de 1956 à 1959, avant de poursuivre sa scolarité en tant que pupille de l’État au sein des Religieuses de la Maison Notre-Dame de Grâce du Raizet, de 1959 à 1971.

Une vocation pour la transmission et le savoir
En tant que professeur d’anglais, de couture et de broderie, elle insuffle aux âmes le goût du Savoir et de la Culture.

Un voyage au coeur des traditions
Voyageuse infatigable, elle sillonne le monde, recueillant les fils du passé pour tisser l’Histoire des Costumes et Traditions.
Ses nombreux défilés et expositions sont des témoignages vivants, salués par le Grand Prix du Conseil Général de Guadeloupe en 1990. En 1992, elle célèbre les brodeuses de Vieux-Fort à travers un article intitulé « Broderies et Dentelles » paru dans la brochure parisienne « Métiers d’Art » de la S.E.M.A.

Un musée pour préserver un héritage
En 2008, son rêve prend corps : avec son époux et ses deux enfants, elle élève à Périnet Gosier, sans l’aide d’aucune collectivité, les portes du Musée Camélia Costumes et Traditions.

Un engagement pour la vie
De 2005 à 2020, elle se fait sentinelle de la vie en tant qu’engagée dans le combat contre le cancer du sein. Un combat qui fut honoré par l’Institution ARS.

Une soif inépuisable de connaissances
Sans cesse avide de savoir et tenue par la passion de le transmettre aux nombreux visiteurs du musée venant du monde entier, elle poursuit son chemin au sein de cet écrin patrimonial, en approfondissant ses connaissances sur les Précolombiens, sur l’époque de Christophe Colomb, sur l’Afrique, sur l’Empire de Napoléon 1er ainsi que sur les traditions guadeloupéennes et de toute la Caraïbe en général.