Madame, Monsieur,
Cher.e parent d’élève du Gosier,

La crise sanitaire actuelle, événement inédit à plusieurs plans, a eu de multiples conséquences en matière de santé publique, bien sûr, mais aussi plus largement sur notre économie. Parmi les piliers de notre société, en effet, l’école a été particulièrement affectée et la crise sanitaire a été doublée par une crise éducative. J’ai toujours considéré l’école comme un lieu indéniable d’instruction, de socialisation et de construction pour nos petits gosiériens. Fort heureusement, la communauté scolaire a été particulièrement efficace et a permis d’assurer la continuité pédagogique durant toute la période du confinement et au-delà.

La crise sanitaire actuelle, événement inédit à plusieurs plans, a eu de multiples conséquences en matière de santé publique, bien sûr, mais aussi plus largement sur notre économie. Parmi les piliers de notre société, en effet, l’école a été particulièrement affectée et la crise sanitaire a été doublée par une crise éducative. J’ai toujours considéré l’école comme un lieu indéniable d’instruction, de socialisation et de construction pour nos petits gosiériens. Fort heureusement, la communauté scolaire a été particulièrement efficace et a permis d’assurer la continuité pédagogique durant toute la période du confinement et au-delà.

Aujourd’hui, alors que nous sommes en phase II du déconfinement national, les préoccupations économiques tendent à reprendre le dessus. Les mairies sont poussées à rouvrir leurs écoles coûte que coûte, malgré les risques sanitaires encourus. Le respect à la lettre du protocole sanitaire national de réouverture se révèle extrêmement contraignant et complexe à mettre en œuvre, d’autant plus qu’il est à la charge exclusive des collectivités territoriales.

Bien entendu, la réouverture des écoles serait idéale et bénéfique à nos enfants. Qui pourrait le nier ? Cependant, de multiples incertitudes demeurent et avec l’ouverture récente de nos frontières et les cas immédiatement importés constatés sur le territoire, le COVID-19 n’est pas encore derrière nous .

Néanmoins, nous avons une école ouverte à ce jour, qui l’a d’ailleurs été durant toute la période du confinement : il s’agit de l’école Armand Lazard de Grande-Ravine, mise à disposition pour l’accueil des enfants des personnels soignants notamment. Il s’agit d’un laboratoire intéressant pour mesurer la difficulté à faire respecter à chaque instant les nouvelles règles de sécurité aux enfants — pourtant en effectif restreint. Par ailleurs, je souligne qu’une part importante du personnel municipal de l’éducation a été particulièrement mobilisé pendant le confinement, notamment les équipes d’entretien des écoles, d’animation périscolaire, les concierges et les agents de restauration, pour permettre la continuité du service public.

Cependant, les limites étaient nombreuses et l’école, lieu de socialisation avant tout, devient aujourd’hui, un lieu de distanciation.
Bien sûr, les équipes de la Mairie comme celle de l’Education Nationale ont assuré de leur mieux leur mission, et je les en remercie, car elles ont ainsi directement soutenu l’effort de crise sanitaire.

La Guadeloupe est certes passée “au vert” sur la carte de la circulation du virus — je salue d’ailleurs le civisme et la responsabilité de l’ensemble des Guadeloupéens sur ce point. Mais pour autant, tout n’est pas résolu pour permettre le respect des mesures barrières au sein des écoles, du fait d’un problème récurrent, celui des manques d’eau sur le territoire. La ville avait déjà mis en place une stratégie concernant les écoles et la crèche municipale fortement impactées, en y installant des cuves surpressées, pour limiter les fermetures à répétition, dommageables aux apprentissages. C’est d’ailleurs cette stratégie d’anticipation qui a permis durant tout le confinement de mettre à disposition de la population, des points d’approvisionnement en eau potable au sein des écoles, au titre des mesures palliatives.

Bien que je comprenne la difficulté engendrée par le maintien de la fermeture des écoles pour les parents, il est important de préciser que cela ne constitue aucunement une mesure de facilité mais bien de bon sens : l’objectif est en effet de mettre à profit cette période pour que les conditions d’accueil et de sécurité soient optimales, aussi bien pour les enfants que pour l’ensemble de la communauté éducative. En ce moment même, les démarches sont en cours en vue d’installer les équipements et le matériel nécessaire pour assurer le respect du protocole sanitaire obligatoire .
Par ailleurs, à la faveur de cette fermeture, outre les travaux habituels réalisés chaque année, la Ville va poursuivre sa stratégie en installant des cuves surpressées dans les cinq dernières écoles en attente en vue de permettre une parfaite autonomie de fonctionnement lors de la rentrée scolaire du mois de septembre.
De surcroît, le personnel est pleinement mobilisé pour préparer activement la prochaine rentrée scolaire et les formations mises en place permettront de mieux appréhender ce contexte inédit.
En ma qualité de Maire, j’ai toujours été conscient de la nécessité d’accompagner tous les parents et particulièrement les familles rencontrant des difficultés d’accès à l’apprentissage. C’est la raison pour laquelle j’ai proposé à l’Education Nationale d’ouvrir, en plus de l’école de Grande-Ravine, trois écoles sur le territoire (soit une par conseil de quartier), dédiées à la continuité pédagogique.

Quelles mesures pour accompagner les parents ?

Par ailleurs, après une phase préparatoire, la ville a su optimiser cette première période de déconfinement pour réorganiser son administration et proposer, comme chaque année au mois de juillet, l’ouverture des accueils de loisirs dans le respect des préconisations sanitaires. De plus, la Ville envisage également au mois d’août un dispositif spécifique pour accompagner les apprentissages des enfants ; et ce pour les familles qui le souhaitent, en vue de préparer la prochaine rentrée scolaire, dans le cadre du label “Maison de la parentalité” ainsi que des actions dans le domaine culturel grâce au réseau de lecture publique et dans le domaine du numérique en lien avec la cyberbase. Toutes ces mesures permettront aux familles, je l’espère vivement, d’affronter plus facilement le quotidien et de préparer un retour progressif à la normale pour les enfants.

Pour conclure, Cher.e parent d’élève du Gosier, je tiens à vous assurer que la collectivité met tout en œuvre pour permettre une rentrée sereine et sécurisée, dès le mois de septembre, dans l’intérêt des petits gosiériens.

Le Maire

Jean-Pierre DUPONT