Du 19 au 30 novembre 2018, des jeunes du Gosier, inscrits à la Mission Locale et en situation d’exclusion, ont clôturé leur formation débutée fin juin par un atelier d’accompagnement sur le parcours individuel. Dernière phase du dispositif “Jeune, je m’investis dans ma ville” qui consistait en l’immersion de 25 jeunes au sein des services municipaux.

Bien souvent, la difficulté d’insertion dans l’emploi est associée à de la dévalorisation ou à un manque de confiance en soi. Le retour à l’emploi passe par un travail sur l’apparence et la confiance. Car les premières minutes d’un entretien d’embauche peuvent être déterminantes. Alors pour apprendre à se connaître, ces jeunes stagiaires ont participé à des ateliers d’estime de soi et d’accompagnement sur le parcours individuel.

“On travaille sur la connaissance du métier pour les rassurer et pour qu’ils puissent faire le bon choix. Cette formation leur permet de se positionner sur un métier ou une formation selon les qualités requises. Ils vont acquérir une assurance ou une confiance qu’ils ont perdues par une déscolarisation“, explique Lisa Mulciba, intervenante de Fore alternance.

Sly Cécilia a 24 ans. Elle est dans le domaine de l’animation, et est titulaire d’un CAP petite enfance. Elle a travaillé au mois de juillet à l’école de Mangot, dans le cadre de ce dispositif.

“J’aurais pu travailler dans ce domaine sauf que pour des raisons personnelles, j’ai arrêté. J’attends de pouvoir me découvrir, mieux connaître mes qualités et mes défauts, et surtout avoir plus d’estime de moi-même.“

Durant cet atelier d’accompagnement, les stagiaires apprennent également à travailler leur CV et écrire des lettres de motivation. En entretien individuel, les participants sont formés aux attitudes verbales et comportementales à adopter. “C’est une sorte d’accompagnement social. On fait des entretiens basiques puis des entretiens d’embauche ou de stage qui les confortera dans leur comportement“, confie Lisa Mulciba.

Sébastien Thome a 24 ans et est titulaire d’un BTS maintenance industrielle. “J’espère pouvoir trouver un travail en tant que technicien supérieur. On a vu que deux approches s’offrent à moi. Je peux, soit continuer une licence en France, soit chercher un travail en Guadeloupe dans différentes entreprises, comme la société Eiffage.”

Sébastien Thome en entretien

Cet atelier d’accompagnement sur le parcours individuel est la dernière phase d’un projet de 4 ateliers de prévention des risques et des addictologies, débuté en juin dernier. Ce dispositif inédit est amené à être reconduit l’an prochain.


Une fresque murale réalisée par des jeunes du Gosier
Le mur d’entrée d’une résidence à Pliane a été habillé d’art par des jeunes de la ville. Une action d’insertion de plusieurs jours initiée par la municipalité et la Semsamar.

En entrant dans la résidence “les Campêches” à Pliane, un décor de plage vous accueille. Il est peint sur le mur de l’immeuble d’entrée, impossible de le rater. La fresque murale a été réalisée en 4 jours, par trois jeunes du territoire inscrits à la Mission Locale, sous la supervision du street artiste "Pacman", graffeur de passion depuis 26 ans. “L’idée de ce dessin c’est qu’il y a la plage autour ; je voulais donc la ramener dans la résidence”, précise l’artiste.
Pacman est connu pour avoir embelli les façades de plusieurs communes de guadeloupe : Pointe-à-Pitre, Deshaies, Le Moule ou encore Abymes. Il travaille avec tous les bailleurs de l’île. “Avec l’art urbain, les jeunes sont en pleine découverte. Ça déclenchera peut-être chez eux, un engouement lié à l’art, ou l’envie de devenir peintre ou architecte”.
Au-delà de l’embellissement des lieux, il s’agit de valoriser les compétences et les capacités des jeunes participants, tel que Mike, 22 ans : “J’ai demandé du travail à la mission locale et j’ai intégré ce chantier. C’est très intéressant car je suis peintre en bâtiment, et je souhaite poursuivre dans ce métier”, explique le jeune homme. Cette action permet à ses participants de faire une immersion ou de monter en compétence dans le métier de peintre. Selon Valérie Dacalor, la directrice de la cohésion sociale : “il faut établir un lien avec les jeunes pour les insérer en formation ou en stage. Grâce à cet apprentissage, ils acquièrent plus de compétences et ils peuvent parfaire leur parcours professionnel”.