Dans le cadre de l’opération « 1 jour, 1 métier en action », la ville du Gosier a accueilli trois demandeurs d’emploi en situation de handicap, le temps d’une demi-journée, pour leur permettre de découvrir un métier.

Présentation d’Arsène Uneau, accueilli par Axelle Baptistide, en charge de la gestion et de la prévention des risques de la ville du Gosier.

Arsène Uneau prend son poste non pas derrière un bureau mais au milieu du hall d’accueil du pôle administratif pour une action de terrain sur les risques sismiques qui s’est déroulée le 21 novembre 2019. Ce matin là, il est chargé d’animer la session kit de survie auprès des scolaires dans le cadre de la prévention des risques sismiques. Arsène est plutôt à l’aise dans l’exercice. "J’ai été éducateur sportif, animateur en périscolaire, animateur touristique, responsable de l’école d’athlétisme à Sainte-Rose, moniteur éducateur en centre fermé pour les jeunes en grandes difficultés, et j’ai aussi une formation d’agents transit douane", relate t-il.

Pour son immersion à la ville du Gosier, il a rejoint la direction de la gestion et de la prévention des risques, sous le tutorat d’Axelle Baptistide, qui ce jour-là organise une journée de sensibilisation au risque sismique. "On lui a présenté le service, son fonctionnement, expliqué comment on met en place une action, etc, et il a posé de nombreuses questions" , explique la directrice. "L’action de sensibilisation aux risques sismiques donne une autre facette, une autre approche de notre métier. Ce sera une personne de plus qui sera sensibilisée et qui pourra ensuite relayer l’information", ajoute Axelle Baptistide.

L’opération « 1 jour, 1 métier en action » permet aux entreprises accueillantes de s’ouvrir à la diversité et au handicap ; et à une personne en situation de handicap, de découvrir un secteur d’activité, une entreprise ou un métier. À 52 ans, Arsène Uneau, ancien éducateur sportif, est à la recherche d’un emploi dans l’animation. Pas facile lorsque l’on est en situation de handicap. "J’ai un handicap physique, une paralysie des doigts. C’est une contrainte pour certains métiers physiques. Mon handicap je l’ai depuis l’âge de 5 ans et je n’ai pas toujours été accompagné. Les employeurs considèrent que c’est un frein", regrette t-il. "Avec cette action, je veux faire connaitre ma situation, vendre mes qualités d’animateur. J’espère que cette opération sera un tremplin pour un emploi."

Au delà de cette immersion pour les personnes en situation de handicap, la journée de prévention aux risques sismiques s’adressait aux scolaires et aux agents de la commune qui ont été formés aux dangers du séisme par Christian Anthénor-Habazac, ancien ingénieur CNRS. Une exposition sur les séismes survenus en 1843 à Pointe-à-Pitre et 2004 aux Saintes était à découvrir dans les allées du pôle administratif. Bouteille d’eau, trousse de médicaments, documents… le nécessaire à mettre dans son kit de survie en cas de séisme était exposé à l’accueil. Enfin, les agents et le public ont pu tester le sismo bus, un simulateur de tremblement de terre d’une magnitude de 7.4 sur l’échelle de Richter. Il simule le tremblement de terre de Turquie de 1999.